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XXXV
Sonnet
épigraphe à tanscrire

On voit dans le Koran de superbes tirades,
Où Mahomet promet au croyant délecté,
Dans le ciel, des houris, plus belles que grenades
Et d'un parfum plus pur que ce fruit enchanté !

Le ciel ne donna pas à ces peuples nomades
Des femmes aux yeux doux, à la tendre beauté} ;
Comme un bonheur nouveau, Dieu montre à ces peuplades,
Les vierges et l'amour, prix de leur piété !

Pour nous, pour ce bonheur auquel il nous convie,
Dieu ne nous offre pas en l'éternelle vie
Des vierges pour couler des jours et de miel ;

Plus heureux qu'un croyant qui trop longtemps espère,
Nous avons nos houris, nos vierges sur la terre !
A quoi servirait-il de s'envoler au ciel !