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Quand la croix déployant dans sa forme incertaine,
Sur le chemin du ciel ses deux bras de douleurs,
Dans la nuit qui l’entoure en son humide haleine
Est ruisselante de pleurs ;

Quand toute la nature, et l’étoile de la pierre,
Et l’arbre du chemin, la croix du carrefour,
Se sont tous revêtus de l’ombre, du mystère,
Après les fatigues du jour ;

Quand tout nous parle au cœur, quand la tremblante femme,
À plus de volupté que le soleil de jour,
Oh ! viens, je te dirai tout ce que j’ai dans l’âme,
Tout ce que j’ai de tendre amour.