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Feu Follet


Ce feu fantasque, insaisissable,
Qui, dans l'ombre voltige et luit,
Et qui, même pendant la nuit,
Ni sur la mer, ni sur le sable,
Ne laisse de traces après lui.

Ce feu toujours prêt à s’éteindre,
Tour à tour blanc, vert ou violet,
Pour reconnaître ce qu'il est,
Il faudrait le pouvoir atteindre !
Atteignez donc un feu follet !

On dit que c'est chose certaine,
Un peu d'hydrogène du sol,
J'aime mieux croire qu'en son vol,
Il vient d'une étoile lointaine,
De Wega, de la Lyre ou d’Algol.

Mais n'est-ce pas plutôt l’haleine
D'un sylphe, d'un djinn, d'un lutin,