retourna comme d’habitude à ses affaires. Seulement M. Balfour eut à passer écriture d’un chèque de cent livres qu’il délivra au jeune patron sur sa demande expresse, et dont celui-ci n’indiqua pas l’emploi.
Quatre jours s’écoulèrent — les quatre derniers jours de la Semaine sainte, car, cette année-là, Pâques tombait le 10 avril.
Le samedi, dans la matinée, P’tit-Bonhomme réunit son personnel et dit :
« Le bazar sera fermé jusqu’à mardi soir. »
C’était congé donné à M. Balfour et aux deux commis. Et sans doute, Bob, Grip et Sissy se proposaient d’en profiter pour leur compte, lorsque P’tit-Bonhomme leur demanda s’ils n’accepteraient pas de voyager pendant ces trois jours de vacances.
« Voyager ?… s’écria Bob. J’en suis… Où ira-t-on ?…
— Dans le comté de Kerry… que je désire revoir », répondit P’tit-Bonhomme.
Sissy le regarda.
« Tu veux que nous t’accompagnions ? dit-elle.
— Cela me ferait plaisir.
— Alors j’serai de c’voyage ?… demanda Grip.
— Certainement.
— Et Birk ?… ajouta Bob.
— Birk aussi. »
Voici ce qui fut alors convenu. Le bazar devant être laissé à la garde de Kat, on s’occuperait des préparatifs que nécessite une absence de trois jours, on prendrait l’express à quatre heures du soir, on arriverait à Tralee vers onze heures, on y coucherait, et le lendemain… Eh bien ! le lendemain, P’tit-Bonhomme ferait connaître le programme de la journée.
À quatre heures, les voyageurs étaient à la gare, Grip et Bob, très gais, bien entendu — et pourquoi ne l’auraient-ils pas été — Sissy, moins expansive, observant P’tit-Bonhomme, qui restait impénétrable.