— Des choses qui se mangent alors ? repartit Bob. Des gâteaux, n’est-ce pas ?…
— Qué gourmand ! s’écria Grip. C’n’est guère utile, des gâteaux…
— Si… puisque c’est bon…
— Ça ne suffit pas, il faut surtout que ce soit nécessaire ! répondit P’tit-Bonhomme. Enfin… nous verrons… je réfléchirai… je parcourrai le quartier là-bas… Il y a de ces revendeurs qui paraissent avoir un bon commerce… Je pense qu’une sorte de bazar…
— Un bazar… c’est ça ! s’écria Grip, qui voyait déjà le magasin de P’tit-Bonhomme avec une devanture peinturlurée et une enseigne en lettres d’or.
— J’y penserai, Grip… Ne soyons pas trop impatients… Il convient de réfléchir avant de se décider…
— Et n’oublie pas, mon boy, que tout m’n argent, je l’mets à ta disposition… Je n’sais c’ment l’employer… et positiv’ment, ça m’gêne de l’avoir toujours sur moi…
— Toujours ?…
— Toujours… dans ma ceinture !
— Pourquoi ne le places-tu pas, Grip ?
— Oui… chez toi… L’veux-tu ?…
— Nous verrons… plus tard… si notre commerce marche bien… Ce n’est pas l’argent qui nous manque, c’est la manière de s’en servir… sans trop de risques et avec profit…
— N’aie pas peur, mon boy !… J’te répète, tu f’ras fortune, c’est sûr !… J’te vois des centaines et des milliers de livres…
— Quand part le Vulcan, Grip ?…
— Dans un’ huitaine.
— Et quand reviendra-t-il ?
— Pas avant deux mois, car nous d’vons aller à Boston, à Baltimore… j’sais pas où… ou plutôt… partout où il y aura une cargaison à prendre…
— Et à rapporter !… » répondit P’tit-Bonhomme, avec un soupir d’envie.