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p’tit-bonhomme.


On le hisse, on le croche
À l’aide de palans,
Il remonte, il approche…
Un cadavre est dedans !


Et cette épave humaine
Arrachée à la mer,
C’est bien lui, c’est John Playne,
Le pêcheur de Kromer.


X.
Son bateau, sans nul doute,
À lui-même livré,
Pris de travers en route,
Sous voiles a chaviré.


Ce qui fera comprendre
Comment, le fou qu’il est,
L’ivrogne s’est fait prendre
Dans son propre filet !


Ah ! quelle horrible vue,
Lorsqu’il est mis à bord !
Oui ! malgré tant d’eau bue,
Il semble être ivre encor !

« Le malheureux ! dit Martine.

— Nous prierons pour lui ! » dit Grand-mère.

XI.
Achevons la besogne !
Pêcheurs, il faut rentrer
Ce misérable ivrogne,
Afin de l’enterrer.


Si vous voulez m’en croire,
Tâchez de le mettre où
Il ne puisse plus boire,
Et creusez bien le trou.