des indulgences un jour de baptême, et le curé n’était-il pas là pour absoudre les pécheurs ?
Cependant M. Martin ne laissait pas de surveiller ses convives, et il trouva un auxiliaire assez inattendu dans son second fils Pat qui s’était modéré, tandis que son frère Sim était un peu parti pour le pays des têtes à l’envers.
Et, comme un gros fermier des environs s’étonnait qu’un matelot fût aussi réservé sur la boisson :
« C’est que je connais l’histoire de John Playne ! répondit le jeune marin.
— L’histoire de John Playne ?… s’écria-t-on.
— L’histoire ou la ballade, comme vous voudrez.
— Eh bien, chante-la-nous, Pat, dit le curé, qui ne fut pas fâché de cette diversion.
— C’est qu’elle est triste… et qu’elle n’en finit pas !
— Va toujours, mon garçon… Nous avons le loisir de l’écouter jusqu’au bout. »
Alors Pat entonna la complainte d’une voix si vibrante que P’tit-Bonhomme croyait entendre tout l’océan chanter par sa bouche :
Est gris complètement.
Il n’a cessé de boire
Jusqu’au dernier moment.
Au fond d’un cabaret,
En faut-il davantage
Pour dépenser son prêt ?
Il le rattrapera,
Et, brute invétérée,
Il recommencera !…