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Absolument seuls ! Parlez vite… Vous commencez à me faire peur !
Vous savez ce que M. Duvernet vous a dit de la nationalité de votre mari ?… de Robert, veux-je dire ?
Pourquoi vous reprendre ? Robert et mon mari ne font qu’un !
Un notaire… (permettez-moi de redevenir notaire pour un instant) est tenu à la plus grande rigueur dans le choix de ses termes. Donc, je le répète, avez-vous ici l’acte de naissance de Robert ?
Il doit être dans le secrétaire de sa chambre.
Alors, veuillez me l’aller chercher.
Mais, encore une fois…
Faites, je vous prie, ma chère dame, ce que je vous demande ; je répondrai ensuite à toutes vos questions… Ah ! veuillez m’apporter votre acte de mariage. (Laurence sort.) D’honneur ! ce serait bien drôle. Mais c’est impossible ; si Robert est un ignorant, le consul doit connaître la loi.
Voici ce que j’ai trouvé.
Merci ! (Feuilletant.) L’acte de naissance et l’acte de naturalisation. Maxime a dit vrai ! Robert avait deux ans quand son père s’est fait naturaliser Français. Donc, Robert est Anglais. L’acte de mariage ! Il est bien passé devant le consul français de Maurice… Mais comment le consul n’a-t-il pas exigé la production de l’acte de naissance ? Ah ! voici ! Robert se donne la qualité de Français, et l’acte de naissance, étant en France, est remplacé par un acte de notoriété… (À part.) Je comprends maintenant !
Eh bien ! aurai-je le mot de l’énigme ?
Le mot !… Vous me promettez que vous n’allez pas crier ?
Mais non, mon Dieu !…
Et que vous n’allez pas vous évanouir ?
Ah ! vous m’impatientez… Parlez vite ; je le veux !
Eh bien, mademoiselle…