Page:Verne - Mistress Branican, Hetzel, 1891.djvu/448

Cette page a été validée par deux contributeurs.
413
le jeu de len burker.

aucune réponse. Lorsqu’il demanda à être conduit près de Willi, on refusa d’accéder à sa demande, et le chef ne vint même pas lui rendre visite.

Qu’était-il donc arrivé ? Les Indas faisaient-ils en hâte leurs préparatifs pour quitter le campement ? C’était probable, et John entendait les allées et venues tumultueuses autour de sa hutte, où Willi s’était contenté de lui envoyer quelques aliments.

Un jour entier s’écoula, puis un autre. Nul changement ne se produisit dans la situation. Le prisonnier était toujours étroitement surveillé. Mais, pendant la nuit du 22 au 23 avril, il put constater que les rumeurs du dehors avaient cessé, et il se demanda si les Indas ne venaient pas d’abandonner définitivement le campement de la Fitz-Roy river.

Le lendemain, dès l’aube, la porte de la hutte s’ouvrit brusquement.

Un homme — un blanc — parut devant le capitaine John.

C’était Len Burker.




XIV

le jeu de len burker.


Il y avait trente-deux jours — depuis la nuit du 22 au 23 mars — que Len Burker s’était séparé de Mrs. Branican et de ses compagnons. Ce simoun, si fatal à la caravane, lui avait fourni l’occasion d’exécuter ses projets. Entraînant Jane, et suivi des noirs de l’escorte, il avait poussé devant lui les chameaux valides et entre autres ceux qui portaient la rançon du capitaine John.

Len Burker se trouvait dans des conditions plus favorables que