à Loango, et, de là, il faudra remonter pendant une cinquantaine de lieues pour gagner la baie Ma-Yumba !
— Eh ! je m’inquiète bien de ce bout de chemin ! s’écriait l’irascible Malouin.
— Il y aura lieu de s’en inquiéter, cependant, faisait observer Zambuco.
— Bon !… plus tard… que diable !… On n’envoie pas l’ancre par le fond avant d’être au mouillage ! Arrivons d’abord à Loango, et ensuite on avisera !
— Peut-être pourrait-on décider le capitaine du paquebot à relâcher au port de Ma-Yumba… Cette relâche l’écarterait peu de sa route ?
— Je doute qu’il y consente, par la raison que cela ne doit pas lui être permis.
— En lui offrant une indemnité convenable… pour ce détour, suggéra le banquier.
— Nous verrons, Zambuco, mais vous avez toujours l’esprit préoccupé de ce qui ne me préoccupe guère ! L’essentiel est d’arriver à Loango, d’où nous saurons bien gagner Ma-Yumba. Mille bombardes ! nous avons des jambes, et s’il l’avait fallu, s’il n’y avait pas eu d’autre moyen de quitter Dakar, je n’aurais