un bras vigoureux, celui-ci ne tarda pas à les ouvrir, — les yeux aussi.
Entre temps, Juhel, ainsi que cela était convenu, allait prévenir le notaire et Nazim. Ils étaient prêts à partir, Nazim ayant quelque peine à maîtriser son impatience, Ben-Omar, déjà pâle, la marche mal assurée.
Lorsque Sélik vit arriver les deux Égyptiens, il ne put retenir un mouvement de surprise qui n’échappa point au jeune capitaine. Cet étonnement n’était-il pas justifié ? Comment, ces personnages de nationalité différente se connaissaient, devaient s’embarquer ensemble et procéder de concert à une exploration du golfe ? Cela était bien pour provoquer des soupçons chez le policier.
« Ces deux étrangers ont l’intention de venir avec vous ? demanda-t-il à Juhel.
— Oui, répondit celui-ci, non sans quelque embarras… Ce sont des compagnons de voyage… Nous sommes venus sur le même paquebot de Suez à Mascate…
— Et vous les connaissez ?…
— Sans doute… S’ils se sont tenus à l’écart… c’est que mon oncle est de si mauvaise humeur… »