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XIII

Dans lequel le gabarier Trégomain navigue assez heureusement sur un « vaisseau du désert ».

Le lendemain, 23 mars, dès l’aube, une caravane quittait la capitale de l’imanat, et suivait la route à proximité du littoral.

Une véritable caravane, et telle que le gabarier n’en avait jamais vu défiler à travers les landes d’Ille-et-Vilaine. Il fit cet aveu à Juhel, lequel ne s’en étonna point. Cette caravane comptait une centaine d’Arabes et d’Hindous, plus des bêtes de somme en nombre à peu près égal. Avec cette force numérique, les périls du voyage étaient conjurés. Il n’y aurait pas à s’inquiéter d’un coup de main des pirates de terre, moins dangereux, d’ailleurs, que les pirates de mer.