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« Comment se rend-on à Sohar ? demanda Juhel.

— En caravane.

— En caravane !… s’écria le gabarier un peu inquiet.

— Eh ! fit observer Joseph Bard, nous n’avons encore ni railways, ni tramways dans l’imanat, pas même de diligences. La route se fait en charrette ou à dos de mulet, à moins qu’on ne préfère aller à pied…

— Ces caravanes ne partent sans doute qu’à des intervalles éloignés ? demanda Juhel.

— Pardonnez-moi, monsieur, répondit l’agent. Le commerce est très actif entre Mascate et Sohar, et demain, précisément…

— Demain ?… répliqua maître Antifer. C’est parfait, et demain nous nous encaravanerons ! »

La perspective de s’« encaravaner », comme disait son ami, était-elle pour réjouir Gildas Trégomain ? Il eût été permis de n’en rien croire à la grimace qui modifia sa bonne figure. Mais il n’était pas venu à Mascate pour faire résistance, et il dut se résigner à voyager dans ces conditions un peu pénibles.

Cependant il crut devoir demander à pré-