Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, 1894.djvu/127

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Monsieur Antifer, répondit le notaire d’un ton assez embarrassé, j’ai compté un certain Kamylk-Pacha parmi mes clients. Chargé de ses intérêts…

— Vous avez compté, dites-vous ?…

— Oui… et comme mandataire de ses héritiers…

— Ses héritiers ? s’écria maître Antifer avec un mouvement de surprise, qui ne laissa pas d’étonner le notaire. Il est donc mort ?…

— Il est mort.

— Attention ! murmura Pierre-Servan-Malo, faisant grincer son caillou entre ses dents. Kamylk-Pacha est mort… Voilà qui est bon à retenir, et s’il se machine quelque chose…

— Ainsi, monsieur Antifer, demanda Ben-Omar, en glissant un regard en coulisse, vous n’avez pas cette lettre ?…

— Non.

— C’est dommage, car les héritiers de Kamylk-Pacha, qui désirent rassembler tout ce qui peut leur rappeler le souvenir de leur bien-aimé parent…

— Ah ! c’est pour le souvenir ?… Les excellents cœurs !…