1er. – Le Palais Neuf.
2e. – Moscou illuminé.
3e. – La Retraite aux flambeaux.
4e. – Le Relai de poste.
5e. – L’Isba du télégraphe.
6e. – Le Champ de bataille de Kolyvan.
7e. – La Tente d’Ivan Ogareff.
8e. – Le Camp de l’émir.
9e. – La Fête tartare.
10e. – La Clairière.
11e. – Le Radeau.
12e. – Les Rives de l’Angara.
13e. – Le Fleuve de naphte.
14e. – La Ville en feu.
15e. – Le Palais du Grand-Duc.
16e. – L’Assaut d’Irkoutsk.
Une galerie à arcades, splendidement parée et éclairée, attenant à droite aux salons de réception du palais, à gauche au cabinet du gouverneur de Moscou. Portes à droite et à gauche dans les pans coupés. À gauche une vaste fenêtre à large balcon.
Ces divers personnages, groupés à droite, près de la porte du salon, regardent danser. On entend l’orchestre du bal.
L’AIDE DE CAMP. – Les salons peuvent à peine contenir la foule des invités.
LE GÉNÉRAL. – Oui, et les groupes de danseurs finiront par refluer jusque dans cette galerie... C’est magnifique !
JOLLIVET. – Quel est donc le voyageur qui a osé parler des froids de la Russie, général ?
LE GÉNÉRAL. – La Russie de juillet n’est pas la Russie de janvier, monsieur Jollivet.
JOLLIVET. – Non, certes, mais on croirait que monsieur le gouverneur a, pour cette nuit, transporté Moscou sous les tropiques ! Ce jardin d’hiver qui relie les appartements privés de Son Excellence avec les grands salons de réception est vraiment merveilleux.
LE GÉNÉRAL. – Que pensez-vous de cette fête, monsieur le reporter ?
JOLLIVET, montrant son carnet. – Voici ce que je viens de télégraphier, général : « Fête que gouverneur de Moscou donne en honneur de Sa Majesté Empereur de toutes les Russies, splendide ! »
LE GÉNÉRAL. – À merveille ! Les journaux français parleront de nous en bons termes. Il en sera de même des journaux anglais, je pense, grâce à M. Blount, votre confrère.
JOLLIVET. – L’orgueilleux et irascible M. Blount, qui prétend que l’Angleterre, cette reine de l’univers, comme il l’appelle, et le Morning-Post, ce roi des journaux, comme il le nomme aussi, doivent toujours être informés les premiers de tout ce qui se passe sur le globe terrestre !
LE GÉNÉRAL. – Ah ! tenez, le voici.
JOLLIVET. – Je parlais précisément de vous, monsieur Blount !
BLOUNT. – Oh ! c’était une grande honneur que vous faisiez...
JOLLIVET. – Mais non, mais non !
BLOUNT. – Que vous faisiez à vous-même !
JOLLIVET, riant. – Merci ! Il est charmant. Avouez, monsieur Blount, que si vous avez, comme je n’en doute pas, un excellent coeur, l’écorce en est furieusement rude !
BLOUNT. – Mister Jollivet, quand une bonne reporter anglais quittait son