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« Tu es là, Nadia ? » demanda-t-il. (Page 238.)

son métier de mendiante. Ce pain et cet hydromel avaient, tant bien que mal, apaisé la faim et la soif de Michel Strogoff. Nadia lui avait réservé la plus grande portion de cette insuffisante nourriture. Il mangeait les morceaux de pain que sa compagne lui présentait l’un après l’autre. Il buvait à la gourde qu’elle portait à ses lèvres.

« Manges-tu, Nadia ? lui demanda-t-il à plusieurs reprises.

— Oui, Michel, » répondit toujours la jeune fille, qui se contentait des restes de son compagnon.

Michel et Nadia quittèrent Sémilowskoë et reprirent cette pénible route d’Irkoutsk. La jeune fille résistait énergiquement à la fatigue. Si Michel Strogoff l’eût