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Le 22 juillet, les deux tarentass arrivaient. (Page 119.)

Ici commençait véritablement ce qu’on appelle la steppe sibérienne, qui se prolonge jusqu’aux environs de Krasnoiarsk. C’était la plaine sans limites, une sorte de vaste désert herbeux, à la circonférence duquel venaient se confondre la terre et le ciel sur une courbe qu’on eût dit nettement tracée au compas. Cette steppe ne présentait aux regards d’autre saillie que le profil des poteaux télégraphiques disposés sur chaque côté de la route, et dont les fils vibraient sous la brise comme des cordes de harpe. La route elle-même ne se distinguait du reste de la plaine que par la fine poussière qui s’enlevait sous la roue des tarentass. Sans ce ruban blanchâtre, qui se déroulait à perte de vue, on eût pu se croire au désert.