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justice.

complète et instantanée destruction de l’îlot.

« Dieu a voulu nous épargner l’horreur de l’exécution ! » dit le comte Mathias Sandorf.




Trois jours après, le mariage de Pierre Bathory et de Sava Sandorf était célébré à l’église d’Artenak. À cette occasion, le docteur Antékirtt signa de son vrai nom de Mathias Sandorf. Il ne devait plus le quitter maintenant que justice était faite.

Quelques mots suffiront pour achever ce récit.

Trois semaines après, Sava Bathory fut reconnue pour l’héritière des biens réservés du comte Sandorf. La lettre de Mme Toronthal, une déclaration préalablement obtenue du banquier, — déclaration qui relatait les circonstances et le but de l’enlèvement de la petite fille, — avaient suffi pour établir son identité. Comme Sava n’était pas encore âgée de dix-huit ans, ce qui restait du domaine des Carpathes, en Transylvanie, lui fit retour.

D’ailleurs, le comte Sandorf aurait pu rentrer lui-même dans ses biens, sous le bénéfice d’une amnistie, qui était survenue en faveur des condamnés politiques. Mais, s’il redevint publiquement Mathias Sandorf, il n’en voulut pas moins rester le chef de