Page:Verne - Mathias Sandorf, Hetzel, 1885, tome 3.djvu/241

Cette page a été validée par deux contributeurs.

235
antékirtta.

binet, ils reconnurent que l’appel venait du poste d’observation, établi sur le cône central d’Antékirtta. Demandes et réponses furent aussitôt faites par un appareil téléphonique.

Les vigies signalaient, dans le sud-est de l’île, l’approche d’une flottille d’embarcations qui n’apparaissait que très confusément encore au milieu des ténèbres.

« Il faut convoquer le Conseil », dit le docteur.

Moins de dix minutes après, le docteur, Pierre, Luigi, les capitaines Narsos et Ködrik et les chefs de la milice arrivaient au Stadthaus. Là, communication leur fut faite de l’avis envoyé par les vigies de l’île. Un quart d’heure plus tard, après s’être rendus au port, tous s’arrêtaient à l’extrémité de la grande jetée sur lequel brillait le feu du môle.

De ce point, peu élevé au-dessus du niveau de la mer, il eût été impossible de distinguer cette flottille que des observateurs, postés sur le cône central, avaient pu apercevoir. Mais, en éclairant vivement l’horizon du sud-est, il serait sans doute possible de reconnaître le nombre de ces embarcations et dans quelles conditions elles cherchaient à accoster.

N’était-ce pas un inconvénient d’indiquer ainsi la