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la maison de sîdi hazam.

Une fois là, avec la corde qui pendait extérieurement jusqu’au sol, l’évasion pourrait aisément s’accomplir.

« Venez ! » dit Pointe Pescade, en prenant la main de Sava.

Et il allait rouvrir la porte de sa chambre, lorsque des pas se firent entendre sur les dalles de la galerie. En même temps, quelques paroles étaient prononcées d’un ton impérieux. Pointe Pescade avait reconnu la voix de Sarcany : il s’arrêta sur le seuil de la chambre.

« C’est lui !… C’est lui !… murmura la jeune fille. Vous êtes perdu, s’il vous trouve ici !…

— Il ne m’y trouvera pas ! » répondit Pointe Pescade.

L’agile garçon venait de s’étendre à terre ; puis, par un de ces mouvements d’acrobate qu’il avait si souvent exécutés dans les baraques foraines, après s’être enveloppé de l’un des tapis étendu sur le sol, il s’était roulé jusque dans le coin le plus obscur de la chambre. À ce moment, la porte s’ouvrait devant Sarcany et Namir et se refermait derrière eux. Sava avait repris sa place sur le divan. Pourquoi Sarcany venait-il la trouver à cette heure ? Était-ce quelque instance nouvelle pour vaincre son