Page:Verne - Mathias Sandorf, Hetzel, 1885, tome 3.djvu/217

Cette page a été validée par deux contributeurs.

211
la maison de sîdi hazam.

portes d’angle du patio, qui mettait cette galerie en communication avec les autres dépendances de la maison.

Dès qu’ils eurent disparu, Pointe Pescade se glissa le long de la galerie et s’arrêta près de cette porte. Il n’eut qu’à la pousser pour se trouver devant un étroit couloir dont il suivit le mur en tâtonnant. À son extrémité s’arrondissait une double arcade, soutenue par une colonnette centrale, qui donnait accès sur la seconde cour.

D’assez vives lueurs, passant entre les baies par lesquelles la skifa prenait jour sur le patio, découpaient de larges secteurs lumineux sur le sol. En ce moment, il n’eût pas été prudent de les traverser. Un bruit de voix nombreuses se faisait entendre derrière la porte de cette salle.

Pointe Pescade hésita un instant. Ce qu’il cherchait, c’était la chambre dans laquelle Sava avait été enfermée, et il ne pouvait guère compter que sur le hasard pour la découvrir.

Soudain une lumière parut brusquement à l’autre extrémité de la cour. Une femme, portant une lanterne arabe, enjolivée de cuivres et de houppes, venait de sortir d’une chambre située à l’angle opposé du patio, et contournait la galerie sur laquelle s’ouvrait la porte de la skifa.