durée de la nuit. Prêts à tout événement depuis la disparition de Pointe Pescade, chacun d’eux avait aussitôt choisi son poste de surveillance à la base même des murailles de la maison de Sîdi Hazam.
Cependant Pointe Pescade, après s’être élancé d’un bond prodigieux, au moment où Cap Matifou tenait la perche à bout de bras, était retombé sur le parapet de l’une des terrasses, au pied du minaret qui dominait les diverses cours de l’habitation.
Au milieu de cette nuit sombre, personne n’avait pu le voir, ni du dehors ni du dedans, — pas même de la skifa, située au fond du second patio, et dans laquelle se trouvaient un certain nombre de Khouâns, les uns dormant, les autres veillant par ordre du moqaddem.
Pointe Pescade, on le comprend, n’avait pu arrêter d’une façon définitive un plan que tant de circonstances imprévues allaient peut-être modifier. La distribution intérieure de la maison de Sîdi Hazam ne lui était point connue, et il ignorait en quel endroit la jeune fille avait été renfermée, si elle était seule ou gardée à vue, si la force physique ne lui manquerait pas pour s’enfuir. De là, nécessité d’agir un peu à l’aventure. Toutefois, voici ce qu’il s’était dit :
« Avant tout, par force ou par ruse, il faut que