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mathias sandorf.


III

LA MAISON DE SÎDI HAZAM


Il était à peu près neuf heures du soir. Mousqueterie, musique, cris, tout avait cessé subitement. La foule commença à se dissiper peu à peu, les uns rentrant à Tripoli, les autres regagnant l’oasis de Menchié et les villages voisins de la province. Avant une heure, la plaine de Soung-Ettelâtè serait devenue silencieuse et vide. Tentes repliées, campements levés, nègres et berbères avaient déjà repris la route des diverses contrées de la Tripolitaine, tandis que les Senoûsistes se dirigeaient vers la Cyrénaïque et plus principalement sur le vilàyet de Ben-Ghâzi, afin d’y concentrer toutes les forces du calife.

Seuls, le docteur Antékirtt, Pierre et Luigi ne devaient pas quitter cette place pendant toute la