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mathias sandorf.

part richement meublées. Au fond de la seconde cour, les visiteurs ou les hôtes du moqaddem trouvaient une vaste « skifa », sorte de vestibule ou de hall, dans lequel s’était déjà tenue plus d’une conférence sous la direction de Sîdi Hazam.

Si cette habitation se défendait naturellement par ses hautes murailles, elle renfermait en outre un personnel nombreux qui pouvait concourir à sa sécurité, en cas d’attaque des barbaresques nomades, ou même de l’autorité tripolitaine, dont les efforts tendaient à contenir les Senoûsistes de la province. Il y avait là une cinquantaine d’affiliés, bien armés pour la défensive comme pour l’offensive.

Une seule porte donnait accès dans cette zaouiya ; mais cette porte, très épaisse et très solide sous ses ferrures, on ne l’eût pas aisément forcée, et, une fois forcée, on ne l’eût pas aisément franchie.

Sarcany avait donc trouvé chez le moqaddem un asile assuré. C’était là qu’il espérait mener sa tâche à bonne fin. Son mariage avec Sava devait lui donner une fortune très considérable encore, et, au besoin, il pouvait compter sur l’assistance de la confrérie, directement intéressée à son succès.

Quand aux affiliés, arrivés de Tétuan ou racolés dans les vilâyets, ils s’étaient dispersés à travers