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une poignée de main de cap matifou.

cany. Il pouvait donc se faire qu’il la rencontrât ; mais, comme il n’était pas connu d’elle, cela ne présentait aucun inconvénient. Dans ce cas, il n’y aurait qu’à la suivre.

Le principal bazar de Tétuan est un ensemble de hangars, d’appentis, de bicoques, basses, étroites, sordides en de certains points, que desservent des allées humides. Quelques toiles, diversement colorées, tendues sur des cordes, le protègent contre les ardeurs du soleil. Partout, de sombres boutiques où se débitent des étoffes de soie brodées, des passementeries hautes en couleurs, des babouches, des aumônières, des burnous, des poteries, des bijoux, colliers, bracelets, bagues, toute une ferronnerie de cuivre, lustres, brûle-parfums, lanternes, — en un mot, ce qui se trouve couramment dans les magasins spéciaux des grandes villes de l’Europe.

Il y avait déjà foule. On profitait de la fraîcheur du matin. Mauresques, voilées jusqu’aux yeux, Juives, à visage découvert, Arabes, Kabyles, Marocains, allant et venant dans ce bazar, y coudoyaient un certain nombre d’étrangers. La présence de Luigi Ferrato et de Pointe Pescade ne devait pas autrement attirer l’attention.

Pendant une heure, à travers ce monde bigarré,