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méditerranée.

Tels, l’Archipel grec, la mer de Crète, au-dessus de l’île de ce nom, la mer Lybique, au-dessous, la mer Adriatique entre l’Italie, l’Autriche, la Turquie et la Grèce, la mer Ionienne qui baigne Corfou, Zante, Céphalonie et autres îles, la mer Tyrrhénienne dans l’ouest de l’Italie, la mer Éolienne autour du groupe Lipariote, le golfe du Lion, échancrure de la Provence, le golfe de Gènes, échancrure des deux Liguries, le golfe de Gabès, échancrure des rivages tunisiens, les deux Syrtes, si profondément creusées entre la Cyrénaïque et la Tripolitaine dans le continent africain.

De quel secret endroit de cette mer, dont certains atterrages sont peu connus encore, le docteur Antékirtt avait-il fait choix pour y vivre ? Il y a des îles par centaines, des îlots par milliers, sur le périple de cet immense bassin. On chercherait vainement à en compter les pointes et les criques. Que de peuples, différents de race, de mœurs, d’état politique, se pressent sur ce littoral, où l’histoire de l’humanité a mis son empreinte depuis plus de vingt siècles, des Français, des Italiens, des Espagnols, des Autrichiens, des Ottomans, des Grecs, des Arabes, Égyptiens, Tripolitains, Tunisiens, Algériens, Marocains, — même des Anglais, à Gibraltar, à Malte et à Chypre. Trois vastes conti-