« Mais plutôt que de perdre le bénéfice d’une dénonciation, même sans preuves à l’appui, lui disait Zirone, mieux vaudrait prévenir la police et remettre la copie du billet.
— Oui ! répondit Sarcany, et je le ferai, s’il le faut ! »
Il va sans dire qu’il tenait Silas Toronthal au courant de toutes ses recherches. Et ce n’était pas sans peine qu’il parvenait à calmer les impatiences du banquier.
Le hasard devait lui venir en aide. Une première fois, il l’avait servi en faisant tomber entre ses mains le billet chiffré ; une seconde fois, il allait le servir en le mettant à même de le comprendre.
On était au dernier jour du mois de mai, vers quatre heures du soir. Sarcany, suivant son habitude, allait à cinq heures quitter la maison du comte Zathmar. Il était d’autant plus désappointé d’être aussi peu avancé qu’au premier jour, que le travail dont le comte Sandorf l’avait chargé tirait à sa fin. Cette besogne achevée, il serait évidemment congédié avec remerciements et profits, mais il n’y aurait plus aucune raison pour qu’il continuât à venir dans cette demeure.
Or, à ce moment, Ladislas Zathmar et ses deux amis étaient sortis. Il n’y avait plus à la maison que