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la maison toronthal.

porte du bureau. Pendant que Sarcany se rangeait vivement du côté de la fenêtre, la porte s’était ouverte, et un huissier disait à haute voix :

« Monsieur le comte Sandorf prie monsieur Toronthal de vouloir bien le recevoir. »

Puis il se retirait.

« Le comte Sandorf ? » s’écria Sarcany.

Le banquier, d’une part, ne put être que fort contrarié de voir Sarcany instruit de cette visite. De l’autre, il pressentit que de grands embarras allaient résulter pour lui de l’arrivée si inattendue du comte.

« Eh ! que vient faire ici le comte Sandorf ? demanda Sarcany d’un ton assez ironique. Vous avez donc des relations avec les conspirateurs de la maison Zathmar ? En vérité, je me suis peut-être adressé à un des leurs !

— Sortirez-vous, enfin ?

— Je ne sortirai pas, Silas Toronthal, et je saurai pourquoi le comte Sandorf se présente à votre maison de banque ! »

Ces mots prononcés, Sarcany se jeta dans un cabinet, attenant au bureau, dont la portière retomba après lui.

Silas Toronthal fut sur le point d’appeler, afin de le faire expulser, mais il se ravisa :