à se compromettre personnellement dans une affaire de cette nature ; mais il sentait que son agent, lui, serait homme à le faire pour tous les deux. S’il se décidait à prendre sa part de cette machination, il saurait bien le lier par un traité qui le mettrait à sa merci, tout en lui permettant de rester dans l’ombre… Il hésita, pourtant. Bon ! à tout prendre, que risquait-il ? Il ne paraîtrait pas dans cette odieuse affaire, et il en recueillerait les bénéfices, — bénéfices énormes, qui pouvaient rétablir la situation de sa maison de banque…
« Eh bien ?… demanda Sarcany.
— Eh bien, non ! répondit Silas Toronthal, effrayé surtout d’avoir un tel associé, ou, car le mot est plus juste, un tel complice.
— Vous refusez ?
— Oui !… Je refuse !… Au surplus, je ne crois pas au succès de vos combinaisons !
— Prenez garde, Silas Toronthal, s’écria Sarcany d’un ton menaçant, sans se contraindre, cette fois.
— Prendre garde ! Et à quoi, s’il vous plaît ?
— À ce que je sais de certaines affaires…
— Sortez, Sarcany ! répondit Silas Toronthal.
— Je saurai bien vous forcer…
— Sortez ! »
En ce moment, un léger coup fut frappé à la