une répulsion de toute sa personne, tandis que son regard s’allumait d’un éclair.
Cependant, le père de la jeune fille s’était approché de lui, et, fort poliment, il lui disait :
« Vous venez, monsieur, d’échapper à un grand danger, grâce au courage de cet acrobate ?
— En effet, monsieur », répondit l’étranger, dont la voix, volontairement ou non, fut altérée par une invincible émotion.
Puis, s’adressant à son interlocuteur :
« Pourrai-je vous demander, monsieur, à qui j’ai l’honneur de parler en ce moment ?
— À monsieur Silas Toronthal, de Raguse, répondit l’ancien banquier de Trieste. Et puis-je savoir, à mon tour, quel est le propriétaire de ce yacht de plaisance ?
— Le docteur Antékirtt », répondit l’étranger. Puis, tous deux, après un salut, se séparèrent, pendant qu’on entendait les hurrahs et les applaudissements retentir dans l’arène des acrobates français.
Et, ce soir-là, non seulement Cap Matifou mangea tout son content, c’est-à-dire comme quatre, mais il en resta pour un. Et ce fut assez pour le souper de son brave petit compagnon, Pointe Pescade.