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mathias sandorf.

leurs ! Il n’avait plus rien à redouter, pas même la vengeance d’Andréa Ferrato.

Le pêcheur, en effet, avait été emprisonné, jugé, condamné à la peine des galères perpétuelles pour avoir donné refuge aux fugitifs. Maria, maintenant seule avec son jeune frère Luigi, c’était la misère qui les attendait tous deux dans cette maison, dont le père avait été arraché pour n’y jamais revenir !

Ainsi donc, trois misérables, dans un intérêt purement cupide, sans même qu’un sentiment de haine les animât contre leurs victimes, — Carpena excepté, peut-être, — l’un pour rétablir ses affaires compromises, les deux autres pour se procurer la richesse, n’avaient pas reculé devant cette odieuse machination !

Une telle infamie ne sera-t-elle donc pas punie sur cette terre, où la justice de Dieu ne s’exerce pas toujours ? Le comte Sandorf, le comte Zathmar, Étienne Bathory, ces trois patriotes, Andréa Ferrato, cet humble homme de bien, ne seront-ils pas vengés ?

À l’avenir de répondre.


fin de la première partie.