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mathias sandorf.

Mathias Sandorf. Celui-ci l’attendait, les pieds solidement appuyés sur le rebord de pierre. Là, Étienne Bathory devait s’arrêter à son tour, pendant que son compagnon continuerait à descendre.

En quelques instants, tous deux furent l’un près de l’autre, soutenus par la banquette.

Dès que les derniers roulements du tonnerre eurent cessé, ils purent parler et s’entendre.

« Et Ladislas ? demanda le comte Sandorf.

— Il sera ici dans une minute.

— Rien à craindre là-haut ?

— Rien.

— Bien ! Je vais faire place à Ladislas, et toi, Étienne, tu attendras qu’il t’ait rejoint à cette place.

— C’est convenu. »

Un immense éclair les enveloppa tous les deux en ce moment. Comme si le fluide, courant à travers le câble, eût pénétré jusque dans leurs nerfs, ils se crurent foudroyés.

« Mathias !… Mathias ! s’écria Étienne Bathory, sous une impression de terreur dont il ne fut pas maître.

— Du sang-froid !… Je descends !… Tu me suivras ! » répondit le comte Sandorf.