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mathias sandorf.

été le premier surpris d’apprendre que dans cette paisible demeure de l’Acquedotto se tramait un complot contre la sûreté de l’État. S’il n’avait pas protesté au moment de son arrestation, c’est qu’il ne savait même pas de quoi il s’agissait.

Ni le comte Sandorf ni lui n’eurent de difficulté à établir cette situation, et il est probable que le Conseil de guerre avait son opinion faite à cet égard. Aussi, sur l’avis du rapporteur, l’accusation relevée contre Sarcany fut-elle presque aussitôt abandonnée.

Vers deux heures de l’après-midi, les débats de cette affaire étaient terminés, et, séance tenante, le jugement fut rendu.

Le comte Mathias Sandorf, le comte Ladislas Zathmar, le professeur Étienne Bathory, convaincus de haute trahison envers l’État, étaient condamnés à la peine de mort.

Les condamnés devaient être passés par les armes dans la cour même de la forteresse.

L’exécution se ferait dans les quarante-huit heures.

Sarcany était renvoyé des fins de l’accusation ; mais il devait être réintégré à la prison jusqu’à la levée de l’écrou, qui ne serait faite qu’après l’exécution du jugement.