mais à quelque distance du trône. Derrière eux, il y avait un rang de gardes,
dont les bonnets étaient ornés sur le devant d’une petite plaque de cuivre et
d’une plume d’autruche noire. L’armure de ces gardes consistait en une lance
qu’ils tenaient dans leur main droite et un bouclier de peau d’hippopotame qui
couvrait leur bras gauche. Ils n’avaient pour tout habillement qu’une chemise
de coton fabriquée dans le pays. Derrière le trône, on voyait quatorze ou quinze
eunuques vêtus de riches étoiles de différente espèce, et dont les couleurs
n’étaient nullement assorties. Le nombre des solliciteurs et des spectateurs qui
occupaient la place en avant du trône s’élevait à plus de quinze cents.
« Un louangeur à gages se tenait debout à la gauche du prince et criait conti-