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les frères kip.

que M. Hawkins, Nat Gibson et les frères Kip, guidés par M. Zieger, visitèrent un village tombarien.

Ce village n’était que l’agglomération d’une cinquantaine de cases en bois, et, bien que le sol ne fût point marécageux, elles s’élevaient sur pilotis.

Ces naturels appartenaient sans aucun doute à la race papouasienne, peu différents de ceux de la Nouvelle-Guinée. Ce village en contenait cent soixante environ, hommes, femmes, vieillards, enfants, répartis en familles. Il va de soi qu’ils connaissaient M. Zieger et se soumettaient à son autorité, quoiqu’il n’eût que rarement à l’exercer parmi les tribus de l’intérieur.

Ses compagnons et lui furent accueillis par deux personnages âgés qui mettaient leur dignité à paraître impassibles et indifférents. Les femmes et les enfants se tenaient dans les cases, et il fut difficile de les approcher. De vrai, on n’est pas encore bien fixé sur la constitution des familles, ni sur l’état social des diverses peuplades mélanésiennes.

Le temps n’était plus où ces sauvages allaient à peu près nus, ou seulement vêtus d’un pagne d’écorce de vakoi, coupée en longs filaments rassemblés par une couture de fibres. Grâce aux cotonnades anglaises et alle-