kriss était maintenant caché dans son sac, où personne n’aurait pu le découvrir. Il lui suffisait sans doute qu’il eût été vu par le mousse. Quant à ce qu’il en voulait faire, peut-être Flig Balt lui-même ne le savait-il pas.
Tandis que le capitaine restait à surveiller le déchargement, M. Hawkins, Nat Gibson, Karl et Pieter Kip, accompagnés de M. et Mme Zieger, passaient le temps en intéressantes promenades aux alentours de Port-Praslin. Ils visitèrent les principales factoreries établies sur cette partie de la côte. Les unes appartenaient à des colons allemands, les autres étaient encore entre les mains de maisons anglaises, fondées avant le traité de partage.
Toutes faisaient d’assez bonnes affaires. Le mouvement d’importation et d’exportation, à l’ancienne Tombara comme à l’ancienne Birara, s’accroissait au profit de la Mélanésie germanique.
Partout, les hôtes de M. Zieger reçurent un excellent accueil. Cet honnête négociant occupait une situation prépondérante à la Compagnie commerciale qui exerçait l’autorité politique. Il était, par ce fait, revêtu d’un certain pouvoir judiciaire que les indigènes ne se refusaient point à reconnaître. Jamais, d’ailleurs, une année ne s’écoulait sans qu’un