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port-praslin.

sable, les crocodiles bicarénés, les requins à ailerons, se mouvaient entre les passes, et les aigles océaniques planaient dans les airs, leurs larges ailes presque immobiles.

Quant aux grèves, couvertes ou découvertes suivant l’heure des marées dont la hauteur est peu considérable, elles eussent fourni aux conchyliologues d’intarissables richesses en crustacés ou en mollusques, cancres, palémons, crevettes, paqures, ocypodes, cônes, éponges, madrépores, tubipores, disques, casques, trocheus, tridacnes, hyppopes, porcelaines, ovules, haliondes, murex, patelles, huîtres, moules, et, en fait de zoophytes, des holothuries, des actinies, des salpas, des méduses, des acalèphes d’une espèce remarquable.

Mais les coquillages dignes d’attirer plus spécialement l’attention de M. Hawkins et de Nat Gibson furent le scarabe, qui se réfugie de préférence entre les feuilles humides du pancratium, sur le bord des criques, le bulime et l’hélice, qui recherchent également l’abri des branchages, et une nérite fluviatile dont on retrouve parfois les échantillons à une grande distance des cours d’eau, attachés aux rameaux les plus élevés des pandanus.

Et Nat Gibson de répondre à M. Zieger, à propos de l’un de ces coquillages voyageurs :