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les frères kip.

à s’y méprendre, les aboiements du chien.

Du reste, dans ces îles, l’ornithologie compte de nombreux et curieux représentants, des « mains », pour employer le mot indigène.

De tous côtés voltigent des loris, sortes de perroquets écarlates, des papous, à la voix aussi rauque que celle des Papouas, des perruches de diverses espèces, des pigeons Nicobar, des corneilles à duvet blanc et à plumage noir que les naturels nomment « cocos », des loucals, des perroquets teints d’un vert lustre, des colombes-pinons, la tête et le cou gris rose, les ailes et le dos vert doré en dessous, avec reflets de cuivre et dont la chair est extrêmement savoureuse.

Lorsque M. Zieger et ses compagnons se rapprochaient du rivage, il s’envolait des troupes de stournes et d’hirondelles, des martins-pêcheurs de plusieurs espèces, entre autres l’alcyon, auquel les indigènes ont donné le nom de « kiou-kiou », tête et dos vert brun, ailes aigue-marine et queue, de même couleur, longue de six pouces ; puis s’échappaient aussi des souismangas olivâtres à queue jaune, des échenilleurs, des chevaliers gris, des gobe-mouches, « conice, tenouri, kine et roukine », suivant la dénomination mélanésienne. Et, tandis que les tortues rampaient sur le