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les frères kip.

rotangs, des poivriers, des cycas à stipe droit, dont les indigènes recueillent la moelle pour fabriquer une sorte de pain, des lobélias à demi plongés dans l’eau, des pancratiums aux hampes agrémentées de corolles blanches, entre les feuilles desquels va se nicher le scarabe, qui n’est point un oiseau, mais un coquillage.

Tout ce domaine forestier affectait des proportions colossales, cocotiers, sagoutiers, arbres à pain, muscadiers, lataniers, areks, dont le bourgeon terminal se coupe comme le chou-palmiste, comestible autant que lui ; puis d’innombrables plantes arborescentes, fougères au léger feuillage, épidendrons parasites, inocarpes d’une taille supérieure à celle que leurs similaires acquièrent dans les autres îles du Pacifique et dont les racines, émergeant du sol, forment des cabanes naturelles ou cinq ou six personnes peuvent trouver place.

Parfois s’étendaient des clairières, bordées d’énormes buissons, arrosées de rios aux eaux claires, qui sont réservées à la culture ; des champs de cannes à sucre, de patates douces, de taros, soigneusement entretenus, ou travaillaient plusieurs femmes indigènes. Il n’y avait, d’ailleurs, à s’inquiéter ni des fauves ni d’autres animaux dangereux, pas