papoua, où ils se rencontrent en grand nombre.
« Ma foi, dit M. Hawkins, je ne serais pas fâché de me procurer un de ces paradisiers, dont Gibson m’a parlé si souvent…
— Ce sera facile, répondit Pieter Kip, car ce sauvage vient certainement pour l’échanger…
— Qu’il monte à bord », ordonna le capitaine.
Un des matelots déploya l’échelle de corde. La pirogue accosta et l’indigène, son oiseau à la main, s’élança lestement sur le pont, répétant :
« Éboura… éboura… »
Son compagnon était resté dans la pirogue, dont la bosse fut tournée à un taquet, et il ne cessa de regarder attentivement le brick sans répondre aux signes que lui faisaient les matelots.
Le naturel qui venait d’embarquer présentait le type distinctif de cette race de papouas-malais qui occupent les parties littorales de la Nouvelle-Guinée : taille moyenne, corps trapu, constitution vigoureuse, nez grossièrement épaté, large bouche aux lèvres épaisses, traits anguleux, cheveux rudes et droits, peau d’un jaune sale à coloration peu foncée, physionomie dure, mais non dépourvue d’intelligence et même d’astuce.
Cet homme, dans l’opinion de M. Gibson,