Principalement entre les Salomon, les Hébrides, la Papouasie et les groupes du nord, la navigation ne s’effectue pas sans grands risques.
On ne s’étonnera donc pas que le James-Cook, destiné à cette navigation, fût armé d’une petite pièce de cuivre qui portait un boulet de quinze livres à six cents mètres, et que le râtelier du rouf possédât une demi-douzaine de fusils et de revolvers. Si quelques pirogues suspectes s’approchaient, on saurait les tenir à distance.
Ces Papouas, ou Papous, ou Negritos d’origine, constituent une race intermédiaire entre les Malais et les nègres. Ils se divisent en Alfakis, qui sont des montagnards, et en — Papouas proprement dits, qui occupent le littoral. Ces indigènes, ni agriculteurs ni pasteurs, forment des tribus isolées, sous le commandement de vieux chefs, auxquels est attribué le nom de « capitans ». Ils n’habitent que des huttes misérables. Ils sont à peine vêtus de peaux de bêtes ou de pagnes en écorce. Du reste, la vie est facile sur ces territoires de la Nouvelle-Guinée et des Louisiades. L’alimentation s’y voit largement assurée : des tortues, des poissons, des taros, des ignames, des coquillages en abondance, des cannes à sucre, des bananes, des noix de coco, du