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les frères kip.

Les deux frères, Nat Gibson et Vin Mod, ayant de l’eau jusqu’à mi-jambe, visitèrent le carré.

Dans leur cabine, Karl et Pieter Kip retrouvèrent divers objets plus ou moins détériorés, des vêtements, du linge, des ustensiles de toilette, deux paires de chaussures. Les cadres superposés contenaient encore leur literie, qui fut retirée et rapportée au canot.

Il eût été très désirable que les deux frères eussent pu remettre la main sur les papiers, surtout ceux qui concernaient le comptoir d’Amboine et la maison de Groningue. Leur disparition était de nature à gêner le règlement des affaires. Mais il n’y en avait pas trace, et la mer, en pénétrant dans la cabine, avait fait son œuvre de destruction. Il en fut de même pour une somme de mille piastres appartenant à Pieter Kip, et qui avait disparu, la petite armoire où elle était renfermée, sous le cadre inférieur, ayant été brisée dans la collision.

« Rien… rien ! » dit-il.

Tandis que l’on visitait le carré, Vin Mod, — on ne s’en étonnera pas, — poussé par ses instincts de pillage, ne cessait de fureter dans tous les coins, et, sans être aperçu, pénétra dans la cabine des deux frères.

Et c’est alors que, sous le cadre inférieur