— Mais il ne vous reconduira pas en Europe…, ajouta l’armateur.
— Peu importe, répondit Karl Kip. Nous avons enfin quitté cette île Norfolk où nous étions sans ressources, et nous n’en demandons pas davantage.
— En quelque endroit que nous débarquions, ajouta Pieter Kip, nous trouverons les moyens de nous faire rapatrier…
— Et je vous y aiderai, dit M. Gibson.
— Quelle est la destination du James-Cook ? reprit Karl Kip.
— Port-Praslin, de la Nouvelle-Irlande, répondit le capitaine.
— Il doit y séjourner ?…
— Trois semaines environ.
— Puis il revient en Nouvelle-Zélande ?…
— Non, en Tasmanie… à Hobart-Town, son port d’attache.
— Eh bien, capitaine, déclara Karl Kip, il nous sera tout aussi facile de prendre passage sur un navire à Hobart-Town qu’à Dunedin, à Auckland ou à Wellington…
— Certainement, assura M, Hawkins, et si vous embarquez sur un steamer qui revient en Europe par le canal de Suez, votre retour s’effectuera plus rapidement.
— Ce serait à désirer, répondit Karl Kip.
— En tout cas, monsieur Hawkins, et vous,