Page:Verne - Les Frères Kip (partie 1).djvu/10

Cette page a été validée par deux contributeurs.

4
les frères kip.

cette île du Sud que le détroit de Cook sépare de l’île du Nord, — en langue indigène Tawai-Pounamou et Ika-na-Maoui, dont se compose la Nouvelle-Zélande. En 1839, à la place occupée par la cité, Dumont-d’Urville n’avait trouvé que quelques huttes maories là où l’on voit actuellement des palais, des hôtels, des places, des squares en pleine verdure, des rues sillonnées de tramways, des gares, des entrepôts, des marchés, des banques, des églises, des collèges, des hôpitaux, des quartiers actifs, des faubourgs qui s’accroissent sans cesse. C’est une ville industrielle et commerçante, riche et luxueuse, d’où rayonnent de multiples railways en toutes directions. Elle compte près de cinquante mille habitants, population moins nombreuse que celle d’Auckland, la capitale de l’île du Nord, mais plus nombreuse que celle de Wellington, le siège du gouvernement de la colonie néo-zélandaise.

Au pied de la ville, disposée en amphithéâtre sur une colline, s’arrondit le port, dans lequel les navires de tout tonnage ont accès depuis qu’un chenal a été aménagé à partir de Port-Chalmers.

Parmi les tavernes qui foisonnent en ce bas quartier, l’une des plus bruyantes, l’une des plus achalandées, était celle d’Adam Fry,