conditions M. Gibson était mort ! Mme Zieger, qui était accourue sur le quai, reçut Nat Gibson dans ses bras à l’instant où il débarquait. Les sanglots la suffoquaient, et, dès qu’elle put parler :
« Mon pauvre Nat… mon pauvre enfant… et votre mère… votre mère !… » répéta-t-elle, tandis que ses yeux se noyaient de larmes.
Nat Gibson dut accepter de passer à Wilhelmstaf les derniers jours de la relâche, M. Hawkins également. C’est ainsi que tous deux reprirent leurs chambres et s’assirent à la table de cette hospitalière maison où M. Gibson ne devait plus revenir !
M. Zieger ne voulut laisser à personne le soin de surveiller rembarquement des cent cinquante tonnes de coprah en complément de la cargaison du brick. Il y fut aidé, d’ailleurs, par Karl et Pieter Kip, qui ne quittèrent pas le navire, même une heure. L’aîné des deux frères s’entendait parfaitement à ces arrimages, et, au surplus, Flig Balt s’en fût tiré sans peine, tant l’équipage le secondait avec zèle.
Le coprah mis en cale, on répartit à l’avant et à l’arrière les caisses de nacre à destination de Hobart-Town. En outre, comme, avant son voyage à Kerawara, le capitaine avait fait procéder aux travaux de nettoyage et de peinture, le départ ne fut pas retardé de ce chef.
Tout était terminé dans l’après-midi du 9. Ce soir-là, M. Hawkins et Nat Gibson, accompagnés de M. et Mme Zieger, rentrèrent à bord, afin que le James-Cook pût mettre à la voile dès l’aube.
Lorsqu’ils arrivèrent, ils furent reçus par Flig Balt, qui se tenait à l’échelle. M. Hawkins lui dit alors :
« Tout est paré ?…
— Oui, monsieur Hawkins.
— Eh bien, Flig Balt, demain, nous prendrons la mer… Vous avez conduit le brick de Kerawara à Port-Praslin, conduisez-le de