Page:Verne - Les Enfants du capitaine Grant.djvu/361

Cette page a été validée par deux contributeurs.
Le soir venu, on campa au pied d’eucalyptus. (Page 355)
Le soir venu, on campa au pied d’eucalyptus. (Page 355)

piliers hardis, peu d’ombre, peu de fraîcheur en somme, une clarté spéciale et semblable aux lueurs qui filtrent à travers un mince tissu, des reflets réguliers, des miroitements nets sur le sol, tout cet ensemble constituait un spectacle bizarre et riche en effets neufs. La forêt du continent océanien ne rappelle en aucune façon les forêts du nouveau monde, et l’eucalyptus, le « Tara » des aborigènes, rangé dans cette famille des myrtes dont les différentes espèces peuvent à peine s’énumérer, est l’arbre par excellence de la flore australienne.

Si l’ombre n’est pas épaisse ni l’obscurité profonde sous ces dômes de verdure, cela tient à ce que les arbres présentent une anomalie curieuse