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La trombe se jeta sur l’arbre. (Page 205.)


Ainsi se passa cette journée. Le lendemain, quinze milles avant d’être atteint, le voisinage de l’Océan se fit sentir. La virazon, un vent singulier qui souffle régulièrement pendant les deuxièmes moitiés du jour et de la nuit, courbait les grandes herbes. Du sol amaigri s’élevaient des bois clairsemés, de petites mimosées arborescentes, des buissons d’acacias et des bouquets de curra-mabol. Quelques lagunes salines miroitaient comme des morceaux de verre cassé, et rendirent la marche pénible, car il fallut les tourner. On pressait le pas, afin d’arriver le jour même au lac Salado sur les rivages de l’Océan, et, pour tout dire, les voyageurs étaient passablement fatigués, quand, à huit heures du soir, ils aperçurent les dunes