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LES RÉVOLTÉS DE LA « BOUNTY »


« Officiers et soldats, » dit-il d’une voix ferme. (Page 168.)

qui ne parut pas s’en inquiéter. Le capitaine Bligh, que ces menaces ne parvenaient pas à troubler, profita d’un instant de silence pour prendre la parole.

« Officiers et matelots, dit-il d’une voix ferme, en ma qualité d’officier de la marine royale, commandant la Bounty, je proteste contre le traitement que vous voulez me faire subir. Si vous avez à vous plaindre de la façon dont j’ai exercé mon commandement, vous pouvez me faire juger par une cour martiale. Mais vous n’avez pas réfléchi, sans doute, à la gravité de l’acte que vous allez commettre. Porter la main sur votre capitaine, c’est vous mettre en révolte contre les lois existantes, c’est rendre pour vous tout retour impossible dans votre patrie, c’est vouloir être traités comme des forbans ! Tôt