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assiégés.

« Ils viennent ! s’écria Bill Stell.

— Sont-ils loin encore ? demanda l’ingénieur.

— À une demi-lieue environ, répondit le Scout.

— Avons-nous le temps d’aller en reconnaissance ?

— Oui, dit Bill Stell.

Tous trois franchirent le canal et gagnèrent rapidement l’endroit où quelques hommes étaient en observation.

Il était facile, sans se montrer, d’embrasser la plaine du regard. Le long de la base du volcan, une troupe compacte approchait. La bande entière devait être là. On voyait reluire les canons des fusils. Ni chevaux, ni chariots. Tout le matériel avait été laissé en arrière.

Hunter, Malone et le contre-maître marchaient en tête. Ils avançaient avec une certaine prudence, s’arrêtant parfois et descendant de plusieurs centaines de pas dans la plaine, afin d’apercevoir le sommet du Golden Mount.

— Avant une heure ils seront ici, dit Ben Raddle.

— Il est évident que notre campement leur est connu, répondit Summy Skim.

— Et qu’ils viennent l’attaquer, ajouta le Scout.

— Si j’attendais que Hunter fût à bonne portée, s’écria Summy Skim, je le saluerais d’un coup de fusil, et je me fais fort de le démonter comme un canard.

— À quoi bon ? objecta Ben Raddle. Non, rentrons au camp et gardons jusqu’au bout le bon droit de notre côté. »

C’était le plus sage. La mort du Texien n’aurait pas empêché une attaque, qui, après tout, n’était pas encore absolument certaine.

Ben Raddle, Summy Skim et le Scout revinrent donc au canal. Dès qu’ils eurent franchi un à un le barrage, l’ouverture de la barricade fut bouchée avec des pierres préparées à cet effet. Dès lors, il ne restait plus aucune communication entre les deux berges du canal.