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où le désert se peuple.

conseil. Dans quelle direction convenait-il de se diriger ? Rien ne pouvait être plus pratique que de s’en rapporter à l’instinct du chien que le Scout avait mis sur ses pattes. L’intelligent animal semblait comprendre ce qu’on attendait de lui. Il cherchait, quêtait de tous côtés, le museau au ras de terre, en jappant sourdement.

Après quelques instants d’hésitation, Stop prit son parti vers le Nord-Ouest.

« Quand M. Skim nous a quittés, ce matin, il allait plus au Sud, dit le Scout.

— Suivons le chien, répliqua Jane Edgerton. Il sait mieux que nous ce qu’il faut faire. »

Une heure durant, la petite troupe parcourut la plaine dans cette direction. Elle atteignit alors la lisière de la forêt que les deux chasseurs avaient franchie près d’une lieue plus bas. Là, elle s’arrêta de nouveau, indécise.

« Eh bien ! qu’attendons-nous ? demanda Jane un peu nerveusement.

— Le jour, répondit Bill Stell. Nous ne verrions plus rien sous les arbres. Stop lui-même hésite.

Non, Stop n’hésitait pas. Tout à coup, il fit un bond, et disparut entre les arbres en aboyant avec force.

— Suivons-le ! s’écria Jane Edgerton.

— Non. Attendez, commanda Bill Stell en arrêtant ses compagnons ; et tenez vos armes prêtes. »

Il ne fut pas utile de s’en servir. Presque aussitôt, conduits par le chien qui paraissait ne plus sentir sa blessure, deux hommes s’élancèrent d’entre les arbres, et, un instant après, Summy Skim était dans les bras de son cousin.

Son premier mot fut : « Au campement !.. au campement !

— Qu’est-il arrivé ? demanda Ben Raddle.

— Tu le sauras, répondit Summy Skim, mais là-bas. Au campement ! vous dis-je, au campement ! »

Guidés par les flammes du Golden Mount, tous se mirent rapi-